Chaque jour, nous vivons, nous expérimentons, nous ressentons des émotions, agréables, désagréables (et non positives ou négatives) : la colère, la joie, le dégoût, la tristesse, la peur, la surprise sont les 6 émotions principales selon Paul Ekman (psychologue).
La recherche des neurosciences nous a permis de comprendre comment une émotion est vécue, traitée, analysée par le cerveau de l’enfant et par celui de l’adulte et surprise! le cerveau d’un enfant est dit “immature” par son incapacité à faire fonctionner la partie du cerveau de la réflexion, de la logique (le néocortex) lorsque la partie du cerveau des émotions (le cerveau limbique et son amygdale (la sonnette d’alarme qui déclenche les cris, les pleurs, les roulades au sol et les tirages de cheveux) est sollicitée. Résultat : un enfant est submergé par ses émotions parce que son amygdale prend le dessus, et se déconnecte de son néocortex. et cadeau pour nous, cette maturité ne sera complète qu’à l’âge de 25 voire 30 ans !
Mais vers l’âge de 7 ans, le néocortex, s’il a été suffisamment stimulé, va commencer à savoir prendre le dessus et “calmer” l’amygdale : c’est la fin des grosses crises ou colères et le début de l’âge de raison (en théorie ! 🙂
Mais alors que faire ? Comment gérer les colères de nos enfants ? Comment accompagner l’enfant à gérer ses vives émotions et puis surtout comment nous comporter lorsque l’enfant vit une forte émotion ?
la première étape est de comprendre comment cela se passe dans notre cerveau lorsque nous vivons une forte émotion et comprendre que les “colères”, les roulades à terre et les cris ne sont pas des caprices mais des tempêtes émotionnelles : l’enfant n’arrivant plus à gérer ses émotions, part en vrille, les cerveaux se déconnectent, on pète les plombs, et oui ça pète vraiment dans le cerveau à ce moment-là. L’article en pièce-jointe explique parfaitement et de façon très simple et ludique (notre cerveau est représenté comme une maison avec différents étages) ce qu’il s’y passe réellement.
La seconde étape est d’apprendre à accueillir la colère de son enfant : en la nommant, en la respectant, en l’apaisant (je vois que tu es très en colère, je suis d’accord avec ta colère mais pas avec ton geste, je suis disponible si tu as besoin, ou juste l’être sans rien dire : cette vidéo nous montre comment on peut se comporter face à la colère d’un enfant : sans un mot, juste les bras ouverts, en sécurisant l’enfant, en acceptant le désarroi de l’enfant et en le laissant aller au bout de son émotion (le père ne cherche pas à calmer sa fille, il la laisse pleurer jusqu’à ce qu’elle n’en ai plus besoin, rien ne sert de vouloir détourner l’attention de l’enfant)
Et enfin en ayant des tips pour nous les adultes, un kit d’urgence développé par PEPS qui permet d’avoir quelques conseils en cas de grosse crise.
Et vous comment gérez- vous les tempêtes émotionnelles de vos enfants ? Comment les parents que vous accompagnez, les gère-t-ils ?