La situation éducative en Afrique est paradoxale. Malgré une augmentation du taux de scolarisation dans le primaire ces dernières années, le taux d’achèvements des études primaires ne suit pas la dynamique.
Ces dix dernières années, on a pu voir une nette progression du taux de scolarisation dans certains pays d’Afrique. Pour exemple, le taux brut de scolarisation a gagné 45 points au Bénin ou à Madagascar. A l’inverse, le taux d’achèvement de l’enseignement primaire stagne à 70%.
Au Burkina Faso, le taux brut de scolarisation à l’école primaire était de 86,1% en 2016. En 5 ans, ce taux a augmenté de quasiment 10 points. Toutefois, le taux d’achèvement fixé à 57,9% en 2016 enregistre une augmentation d’à peine 3% en 5 ans*.
A la suite de ce constat, la Banque Mondiale a sorti son rapport « Perspectives : l’école au service de l’apprentissage en Afrique » qui expose les principales causes à l’abandon des enfants dans le cycle de l’éducation primaire. Parmi eux, on peut recenser les petites classes, trop souvent saturées ; la non préparation des enfants à l’école ; la mauvaise conception des plans de cours ; etc. Autant de causes évitable avec une éducation préscolaire davantage développée.
Ce rapport recommande alors de favoriser le développement de la petite enfance notamment à travers le renforcement des bases, comme l’expression orale. L’éducation doit également être renforcée dans les plus petites classes. En effet, il est prouvé scientifiquement qu’un enfant stimulé durant les 6 premières années de sa vie a plus de chances de réussite au niveau scolaire et professionnel.
La maternelle est le lieu parfait pour apprendre les bases éducatives aux enfants. Si par la suite en primaire, un enfant ayant été à la maternelle se retrouve dans une classe surchargée, il aura les bases pour pouvoir s’en sortir, et suivre plus facilement les enseignements. De ce fait, le taux de décrochage est plus bas pour les enfants ayant été préscolarisés.
*Chiffres de l’Unicef (2016), https://www.unicef.org/bfa/french/education.html